Les normes ne sont pas toujours émises par l’État mais peuvent l’être par des fédérations sportives.
Un exemple ci-dessous avec l’obligation de fermer sur une hauteur de 1 mètre la main courante d’un stade pour jouer en fédérale 3.
Il est difficile de ne pas sourire devant l’absurdité parfois grotesque des réglementations sportives, notamment celles édictées par certaines fédérations, telles que celle de rugby. L’une des perles les plus brillantes de cette réglementation exige, entre autres joyeusetés, qu’un petit club de Fédérale 3 se dote d’une main courante fermée sur un mètre, pour un coût astronomique avoisinant les 60 000 euros. Et pourquoi une telle dépense, me direz-vous ? Eh bien, pour éviter l’intrusion … d’animaux !
Il est évident que cette mesure est cruciale pour empêcher les lapins malicieux de se faufiler dans le complexe sportif et de perturber le bon déroulement d’un match. Car nous le savons tous, un lapin déterminé pourrait non seulement troubler la concentration des joueurs, mais également influencer le cours du jeu de manière irréversible! Imaginez seulement un lapin bondissant sur le terrain au moment crucial d’une pénalité, ou pire encore, s’immisçant dans une mêlée déjà complexe !
Certes, l’idée de voir nos terrains de rugby envahis par une armée de lapins peut sembler farfelue, voire même sortie tout droit d’un film d’animation, mais il est de notre devoir de respecter scrupuleusement les règlements édictés par les instances dirigeantes. Car après tout, qui sait quelles autres créatures pourraient être tentées de rejoindre le jeu si nous laissions les lapins ouvrir la voie ? Les blaireaux, les écureuils si actifs actuellement sur notre territoire, voire même les licornes pourraient bientôt se pavaner sur nos terrains, semant le chaos et l’anarchie dans le noble sport qu’est le rugby.
Alors, rions un peu de cette exigence déconcertante, tout en gardant à l’esprit que la sécurité des joueurs et le bon déroulement des matchs sont des enjeux sérieux. Et qui sait, peut-être qu’un jour, les lapins seront reconnus comme les perturbateurs majeurs du monde sportif et qu’une médaille leur sera décernée pour leur talent inégalé en matière de bouleversement de parties de rugby !
Derrière les sourires, ce sont des normes qui coûtent chers pour … pas grand chose. J’aurais aimé utiliser ces fonds pour soutenir de façon active les « pitchounes » et leurs encadrants plutôt que de les dépenser aussi inutilement. Il faut cependant préciser qu’un club ayant mauvais esprit pourrait faire perdre sur le tapis un match à Sor Agout faute de respecter le règlement (cf. lien : https://api.ligueidf.ffr.fr/wp-content/uploads/2019/10/RG-2019-20-Annexe-I-1.pdf)