Vers le plein emploi ?

Parmi les multiples paradoxes de notre pays, figure une très forte amélioration de la situation de l’emploi. Le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis 1982 soit 7.1%.

Le plein emploi est considéré comme correspondant à un taux de chômage entre 3 et 6 %. Nous n’en sommes pas forcément très loin et chacun est témoin à l’inverse des innombrables entreprises qui cherchent à l’heure actuelle du personnel.

Si l’on raisonne non pas taux de chômage mais taux d’emploi, la situation est finalement assez moyenne puisque le taux d’emploi des 15-64 ans serait de 68.6%.

Nous avons donc malgré le nombre d’offres d’emploi disponible une grande marge de manœuvre pour améliorer encore le taux d’emploi dans notre pays, ce qui est le moyen le plus sain d’améliorer notre situation économique et nos comptes sociaux.

J’attache donc une assez grande importance au texte proposé par le gouvernement tendant à  améliorer le marché du travail.

Je n’ai pas forcément d’avis particulier sur le rôle qui sera confié à France Travail. Nous avons plus d’un million de nos concitoyens qui sont depuis plusieurs années au RSA.

La question des 15 à 20 h d’activité obligatoire par semaine est à mon sens légitime. Elle se traduirait non pas par un dispositif général avec une sanction portant sur le montant du RSA mais sous forme d’un contrat d’engagement permettant une adaptation à chaque personne.

Je crois effectivement qu’il est très important d’examiner la situation individuelle de chacun de ces plus d’un million de nos concitoyens qui sont les plus éloignés de l’emploi pour tenter de les ramener vers une situation matérielle plus favorable, vers une plus grande responsabilité dans la société.

La valeur travail me paraît rester une valeur fondatrice malgré les débats actuels.

Philippe Bonnecarrère

Vous trouverez ici une note faisant la synthèse du projet de loi pour le plein emploi avec les premières modulations examinées en commission par le Sénat. Je ne pourrai pas dans cette lettre mensuelle vous donner l’atterrissage définitif du texte puisque l’examen durera toute la semaine du 10 juillet. Je vous en ferai part dans la lettre de rentrée, qui sera exceptionnellement décalée au mois d’octobre en lieu et place du mois de septembre puisqu’il n’y a pas de session au mois de septembre. 

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