Le Premier ministre annonce le nom du concessionnaire pour l’autoroute Castres Mazamet–Toulouse

Le Premier ministre est venu à Lagarrigue le 25 septembre annoncer le choix de la société NGE comme futur concessionnaire de l’autoroute destinée à relier le sud de notre département à Toulouse. Le poids de cette annonce est considérable.

Elle a été précédée par quelques mots d’introduction de Jean Terlier Député, de Pascal Bugis, Maire de Castres et Président de l’agglomération.

Le Président du département a confirmé l’engagement de celui-ci financièrement sur l’opération et il en a été de même pour la Présidente de région Madame Carole Delga.

Celle-ci a insisté sur la complémentarité avec les investissements envisagés sur la LGV.

Elle a développé une argumentation que je n’avais pas entendue à ce jour dans sa bouche, insistant sur un développement en transversalité plutôt que Nord-Sud de notre pays, à travers la LGV et l’idée d’un lien entre la façade atlantique Bordeaux et la Méditerranée avec la connexion Bordeaux Toulouse prolongée jusqu’à  la Catalogne.

Plusieurs entreprises sont intervenues pour insister sur les enjeux économiques et en particulier la Seppic, IMS avec son directeur général Monsieur Bardy insistant sur les tensions sur le recrutement, un transporteur Monsieur Seguier, insistant sur le temps perdu pour son secteur professionnel.

La société Pierre Fabre a insisté à travers son directeur général Monsieur Ducournau sur les mêmes enjeux de développement économique mais aussi sur la sécurité de ses salariés amenés à assurer en permanence des liaisons avec Lavaur ou avec Toulouse.

Le Premier ministre est intervenu pour rappeler la chronologie des opérations autoroutières avec une déclaration d’utilité publique du 19 juillet 2018, une confirmation par le Président de la République des engagements en novembre 2019, un rejet des recours par le Conseil d’État en mars 2020 permettant le lancement des appels d’offres et après analyse le choix du candidat le mieux placé, la société NGE.

Il nous a annoncé que des modalités tarifaires seraient proposées pour les véhicules les moins polluants, un objectif de signer le contrat avec le concessionnaire pressenti au premier semestre 2022 avec une année d’études environnementales à venir.

L’objectif serait le lancement des travaux en 2023 et une mise en service en 2025 avec les réserves d’usage.

Il a insisté sur le lien avec le cadre de vie des habitants demandant un comité de suivi sous l’autorité du préfet de la région Occitanie avec un directeur de projet chargé de favoriser l’élaboration d’un projet de territoire que nous demandons depuis longtemps.

A été également annoncé un fonds de compensation pour la profession agricole, l’idée étant de retrouver à l’issue de l’opération la totalité du potentiel agricole.

Il a rappelé les enjeux du désenclavement du Tarn, évoqué les investissements ferroviaires tout en mentionnant « j’aime le train mais nous aimons aussi les routes ! Il faudra toujours des routes ».

La deuxième partie de l’intervention du Premier ministre était intéressante dans la mesure où elle a porté sur des sujets nationaux et où manifestement il était venu «  rôder «  les thèmes qui seront les siens dans les mois qui viennent.

Son idée était d’exprimer  un message de confiance ou de réussite insistant sur le fait que la France avait perdu 50 000 emplois industriels chaque année entre 2000 et 2020, évoquant , a contrario, le fait qu’en matière de recherche sur la santé elle était historiquement en première position en Europe pour ne plus être qu’en quatrième position.

Il a évoqué  le plan de relance de 35 milliards d’euros, les enjeux de reindustrialisation, d’emploi et de souveraineté, estimant que la relance était une réussite, que la croissance était de retour avec un taux de chômage en forte baisse et des tensions sur l’emploi. Insistant sur la réussite du « quoi qu’il en coûte », il n’en a pas vraiment annoncé la fin estimant que le temps était à la relance et renvoyé assez durement tous ceux qui pourraient s’inquiéter de la poursuite de l’ouverture des vannes budgétaires à une définition assez cinglante comme étant des tenants de l’austérité.

Au-delà des sujets nationaux, la confirmation bien sûr de la réalisation du projet autoroutier et de son calendrier correspondaient à une annonce particulièrement attendue dans le sud du Tarn.

Je suis convaincu qu’un bon projet de territoire nous permettra de démontrer la capacité d’irriguer l’ensemble du sud du département afin de répondre aux préoccupations des communes situées le long du parcours.

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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