Le ministère du Travail a officiellement lancé le dispositif « Transitions Collectives », le 1er février dernier. Ce mécanisme, conçu avec les partenaires sociaux et disposant d’une enveloppe de 500 millions d’euros vise à aider les salariés dont le poste est menacé à se reconvertir vers des secteurs qui recrutent dans le même bassin d’emploi, le tout sans passer par Pôle emploi.
Quel accompagnement ?
positif qui vise à accompagner les entreprises et les salariés qui font face à des mutations économiques durables dans leur secteur.
Pour les salariés dont l’emploi est fragilisé, « Transitions Collectives » propose un accompagnement pour se reconvertir vers des secteurs qui recrutent dans un même bassin d’emploi.
Le principe est d’éviter le passage par Pôle emploi et d’orienter le salarié vers une formation. Pendant toute la durée de la formation, le salarié conserve sa rémunération et son contrat de travail.
Pour les entreprises, la démarche se fait en trois étapes : l’identification des métiers fragilisés dans un accord de type GEPP (Gestion des emplois et des parcours professionnels), l’information via le conseiller en évolution professionnelle (CEP) des salariés susceptibles d’être éligibles au parcours de formation et enfin le dépôt du dossier de « Transitions Collectives » auprès de l’AT-Pro avec l’appui de l’Opérateur de compétences (Opco).
Quel financement ?
Afin de garantir aux salariés des parcours de reconversion sécurisés vers des métiers porteurs, l’Etat financera – en fonction de la taille de l’entreprise – tout ou partie des projets de reconversion :
- 100% pour les entreprises de moins de 300 salariés
- 75% pour les entreprises de 300 à 1000 salariés ;
- 40% pour les entreprises de plus de 1000 salariés
500 millions d’euros sur deux ans seront mobilisés à cet effet dans le cadre de France Relance.
Territoires pilotes
Lancé fin octobre, un appel à manifestation d’intérêt pour identifier les premiers territoires pilotes a reçu 98 réponses, dont 46 ciblées sur les « territoires d’industrie », démontrant ainsi l’intérêt et la mobilisation des acteurs locaux autour de cette initiative.
La délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) devrait revenir vers l’ensemble des porteurs de projet au court du mois, avant que les DIRECCTE ne prennent le relais pour assurer un accompagnement dédié à chaque projet.
Pour poursuivre cette dynamique et accélérer le déploiement de plateformes territoriales d’appui aux transitions professionnelles, un second appel à manifestation d’intérêt sera lancé d’ici la fin du mois.