La vaccination contre la Covid-19 provoque encore de vifs débats. Entre les pro et les anti-vaccins, les polémiques perdurent.
Pourtant, les études générales sur les vaccins montrent que les risques liés à l’utilisation des vaccins sont infimes à côté de la protection qu’ils assurent.
A l’évidence, dans la crise mondiale que nous traversons, nous n’avons pas d’autre solution globale que le vaccin.
En ce qui me concerne – même si je n’aime généralement pas dévoiler des positions personnelles – je me ferai vacciner quand j’en aurais la possibilité. Je me fais habituellement vacciner contre la grippe et ne vois aucun motif de ne pas me faire vacciner contre la Covid-19. Comme tous les français concernés, je prendrai rendez-vous le moment venu, en fonction de mon âge, et respecterai le rythme prévu pour la vaccination dans notre pays.
Ceci ne doit pas être vu comme une décision individuelle. Certes, chacun se vaccinant peut espérer mieux résister à la maladie si celle-ci frappait. Mais surtout, en se vaccinant, nous protégeons autrui puisque nous savons que la protection devient collective à partir d’un seuil de population vaccinée autour de 70 %.
En d’autres termes, si chacun de nous souhaite prendre le risque de ne pas se vacciner, il le fait au détriment des autres en ne permettant pas cette protection collective.
Je ne vois aucun argument scientifique ou moral qui justifierait de ne pas se faire vacciner.
Vous l’aurez compris, je milite pour la vaccination la plus large et la plus rapide possible. Je pense que nous ne devons pas raisonner individuellement mais collectivement.
Pour le moment, nous savons avec certitude que le vaccin protège efficacement des formes sévères de la maladie.
Les scientifiques indiquent parallèlement que la contagiosité est directement dépendante de la quantité de virus émis par la personne infectée. « Les personnes symptomatiques sont plus contagieuses, parce qu’elles produisent beaucoup plus de virus. Par conséquent, les personnes vaccinées, seront, si elles restent contagieuses, moins contagieuses que des personnes infectées qui feront une forme symptomatique, »décrit le Professeur Axel Kahn, généticien et président de la Ligue contre le cancer
Comment s’organise la répartition des vaccins dans l’Union européenne ?
Évidemment, nous pouvons tous regretter le retard pris par notre pays pour déployer la vaccination sur le territoire. Cette lenteur est à mon sens due à la sur-administration de notre pays. Je ne suis pas sûr que le sujet mérite des polémiques et espère que nous pourrons rattraper rapidement ce retard.
Tout est maintenant une question d’approvisionnement et donc de production par le ou les laboratoires dont les vaccins ont été agréés.
L’achat des vaccins par l’Union européenne pour le compte des 27 Etats membres est une bonne chose.
De même que le fait de répartir les doses de vaccin au prorata de la population.
Agir différemment aurait pu signifier qu’un pays accepte de payer plus cher que les autres et de récupérer toutes les doses de vaccins.
L’Europe a sécurisé l’approvisionnement, au total, de 2,3 milliards de doses. Elles pourraient être administrées à environ 1.3 milliard de personnes. Pour rappel, la population européenne s’élève 450 millions d’individus.
Pour le moment, seules les injections de Pfizer/BioNTech et Moderna ont reçu le feu vert de l’Agence européenne des médicaments, mais quatre autres laboratoires sont dans les starting-blocks.
Le fait d’avoir passé des commandes quelques mois avant auprès de six laboratoires était aussi une mesure de bon sens. Dire actuellement qu’il fallait commander plus de vaccins Pfizer/BioNTech est un peu facile, alors qu’à ce moment là, nul ne savait quel laboratoire allait aboutir le premier.
L’idée également de passer des commandes sur des laboratoires qui avaient adopté des techniques différentes de mise au point du vaccin était d’une certaine manière, une garantie qu’au moins un des vaccins allait réussir.
Même si chaque jour qui passe parait bien loin, les laboratoires auront la capacité d’augmenter progressivement la production.
Au fur et à mesure que les vaccins européens contre le Covid-19 seront validés, ils continueront à être répartis entre les 27 au prorata du poids démographique de chaque état membre.
Cette approche est de loin la meilleure solution pour nous éviter une surenchère tarifaire et une compétition entre les Etats pour accéder au vaccin.