Dans un contexte marqué par le protectionnisme américain, l’Union européenne et le Japon viennent de signer un accord commercial qui vient « cimenter l’amitié nippo-européenne » selon le président du Conseil européen, Donald Tusk.
Cet accord de partenariat économique couvrira la plus grande zone de libre-échange de la planète (600 millions de personnes) et supprimera presque la totalité des 1 milliard de droits de douane payés chaque année par des entreprises européennes exportant au Japon. La Commission estime que les exportations de produits alimentaires transformés pourrait augmenter de 180 %.
Cet accord est une réponse au Président américain, Donald Trump, et à ses attaques à l’encontre du libre-échange et d’une organisation internationale sous la forme du multilatéralisme. C’est très clairement un signal de l’Europe aux Etats-Unis.
Un accord de partenariat stratégique a aussi été signé, afin de favoriser la coopération face à des défis mondiaux comme la cybercriminalité, la gestion de catastrophe, la sécurité énergétique, le changement climatique ou le vieillissement de la population. Par ailleurs, les deux parties se sont accordées à reconnaître leur système de protection des données comme « équivalents ».
Cet accord intervient après 5 ans de négociations. Parmi les concessions nécessaires à sa conclusion : l’UE a accepté d’ouvrir son marché à la puissante industrie automobile japonaise (une période de transition de sept ans), le Japon a accepté de réduire les droits de douane sur de nombreux produits agricoles européens (fromages, vin), les quotas d’exportation de bœuf depuis l’UE seront aussi relevés. 200 indications géographiques européennes ont été protégées.