La commune de Villefranche d’Albigeois, à l’initiative de Madame Valérie Vithe son Maire et d’un conseiller municipal Monsieur Bruno Bousquet, organisait le 3 juin une journée passionnante commémorant le centenaire de la mort de Louis Jaurès, fils de Jean Jaurès.
Un dépôt de gerbes au monument aux morts avec différents discours, une visite de la propriété familiale de Bessoulet précédaient la tenue, l’après-midi, d’un colloque autour de Louis Jaurès et de la figure tutélaire de son père.
L’histoire de Louis Jaurès est peu connue.
Il avait 15 ans lors de l’assassinat de son père. Dès 1915 il voulut s’engager « pour défendre la patrie en danger » à 17 ans, devançant de 2 ans l’incorporation de sa classe d’âge. Sa mère avait accepté cet engagement uniquement après qu’il ait obtenu son baccalauréat. Il est mort à 19 ans dans la terrible bataille du Chemin des dames. Une stèle a été édifiée à Chaudun à sa mémoire.
Jean Jaurès n’a pas eu de descendance directe en raison du décès précoce de son fils et du destin malheureux de sa fille qui eut un enfant mort jeune.
J’ai choisi pour illustrer cet article une photo que j’ai prise de la propriété de Bessoulet en pensant que devant cette propriété le jeune Louis Jaurès, qui n’avait pas encore été autorisé à s’engager, avait creusé une tranchée dans laquelle il s’entraînait à « faire la guerre ».
Sans amour propre d’auteur, je me permets de joindre pour ceux qui auraient plus de curiosité le petit éditorial que j’ai rédigé pour la plaquette consacrée par la revue du Tarn à Louis Jaurès. (ci-dessous)
Le colloque organisé l’après-midi avec en particulier Gilles Candar, Président de la Société des études Jaurésiennes, et Rémi Cazals ancien Président de l’université du Mirail et historien que nous connaissons bien pour ses travaux sur les vignerons du Midi, était riche d’enseignements.
J’ai été frappé par l’importance de la famille de Madame Jean Jaurès, née Bois et dont le père était sous-préfet, dans l’enracinement politique et rural de son mari. Les Bois et les Gisclard (famille à laquelle appartenait Maurice Rigaud qui a donné son nom à un stade d’Albi) étaient souvent maire, conseiller départemental par exemple à Réalmont, Valdériès ou Pampelonne.
Dans un contexte Européen de repliement et de montée des nationalismes, ce colloque autour de Louis et Jean Jaurès avait du sens.