Je participe régulièrement, avec mes collègues députés, aux entretiens organisés par le laboratoire Fabre et les principaux laboratoires pharmaceutiques français réunis dans le cadre du G5 Santé (laboratoires Fabre, bioMérieux, Sanofi etc.).
L’industrie pharmaceutique représente en France 47 000 emplois dont 11 600 en recherche et développement, 57 sites industriels, 35 sites de recherche. Elle apporte à notre pays un excédent de 9 milliards d’euros sur la balance commerciale.
Bien entendu, au-delà de l’aspect économique, la question principale tourne autour de l’accès des patients aux solutions de santé et de la qualité des thérapeutiques proposées.
Derrière ces données en apparence favorables, se cachent des évolutions beaucoup plus négatives, qui illustrent les besoins de réforme de notre pays.
Sur 100 études cliniques (phases 1 à 3) réalisées par an en Europe aux fins de mettre au point des médicaments, la France était le lieu en 2008 de 42 études, en 2012 de 27 et en 2016 de 20.
La baisse de l’attractivité de notre pays pour la recherche clinique internationale est impressionnante malgré une recherche académique et privée considérée comme remarquable dans les domaines de la santé.
Nous étions en 2007 le premier pays européen en production pharmaceutique, nous ne sommes plus que le quatrième en 2015.
Sur 282 nouveaux médicaments autorisés en Europe entre 2012 et 2016, 86 sont produits en Allemagne pour 21 en France.
Cette filière de la pharmacie a une valeur économique et bien sûr sociétale essentielle.
Un pays doit avoir les moyens de son indépendance sanitaire, une capacité d’innovation pour la prévention et traitement des pathologies.
Comme beaucoup d’autres secteurs, l’industrie pharmaceutique française a besoin d’un nouveau contrat de confiance. Ceci a du sens dans notre département pour préserver le rôle du groupe Fabre et l’emploi.