Le sourire narquois lors de son arrestation de M. Amra ne peut pas rester impuni.
Notre pays est confronté a un trafic de cocaïne extrêmement puissant. Les États-Unis sont passés à une drogue de synthèse plus addictive le fentanyl.
Les narcotrafiquants ont reporté leur action sur l’Europe et la France en est la porte d’entrée ouest avec la Belgique et le Pays-Bas. La Guyane et les Antilles sont devenues des points de rebond des réseaux logistiques (les « mules », les containers, les voiliers …) des narcos.
Les volumes financiers liés au narcotrafic représentent un danger global pour la société avec par exemple une montée en puissance de la corruption. Nous ne sommes pas loin d’être confrontés à une mafia au sens italien du terme.
Le texte en cours d’adoption (la CMP se réunit actuellement) de lutte contre les narcotrafiquants est une étape importante et à mon sens pertinente:
Coordination confiée au parquet national anti criminalité, le PNACO. Infraction autonome de « simple appartenance » à une organisation criminelle.
Pour empêcher le haut du spectre de continuer à agir depuis les prisons, les trafiquants les plus importants seront placés dans deux prisons très sécurisées, assurant une imperméabilité avec l’extérieur. Elles seront situées dans la Sarthe et dans le Nord.
Des avancées sont prévues les confiscations des avoirs des narco trafiquants. Des moyens d’enquête supplémentaires sont donnés à nos policiers et gendarmes, techniques issues de la lutte contre le terrorisme. Un régime de repenti est développé dans l’espoir de pouvoir infiltrer à haut niveau les réseaux. La visioconférence devient la règle pour les auditions en matière de criminalité organisée …
Je considère que ces dispositions prennent la juste mesure du danger, frappant notre société. Tout est ensuite une question de mise en œuvre.
Philippe Bonnecarrère
Consulter la synthèse du Livre blanc sur l’avenir de la défense européenne de la Commission