3 de nos communes du Tarn adhèrent à l’Association Petites Cités de Caractère dont le projet est de fédérer les différents acteurs autour d’un objectif : la sauvegarde du patrimoine comme levier de développement des territoires.
Nous avons interrogé nos 3 collègues maires et élus en charge du dossier pour savoir ce qu’ils attendent de ce label.
Jean-Pierre Lefloch, Adjoint au maire d’Ambialet
Quel apport du label Petites Cités de Caractère® pour notre commune ?
L’obtention de ce label est cadrée par une charte nationale qui comprend une quarantaine de critères, dont quelques préalables tels qu’être soumis à une protection au titre des Monuments Historiques, avoir un programme de mise en valeur du patrimoine, s’inscrire dans la stratégie touristique de son territoire … Ce sont tous ces éléments qui sont soumis à une commission d’homologation, chargée de donner un avis sur la candidature qui lui est présentée.
L’obtention du label est donc à la fois une reconnaissance de la qualité du patrimoine existant, mais également de l’engagement des élus de la commune à l’entretenir, à le mettre en valeur. Outre cette reconnaissance « qualitative », une fois le label obtenu et mis en avant dans les outils de communication, il est évident que progressivement la commune « Petite Cité de Caractère® » y gagne en notoriété, en visibilité et en fréquentation. Pour Ambialet cela a par exemple été utile et devenu une évidence pour intégrer ensuite le « Grand Site Occitanie Albi – Vallée du Tarn » en tant que « cœur emblématique » de la Vallée du Tarn. Aujourd’hui l’Office de Tourisme, les hébergeurs sur notre territoire, et même les agences immobilières mettent en avant le label dans leur communication. Cela a également produit une « feuille de route » sur laquelle s’appuie les élus.
Quel intérêt de s’inscrire dans un réseau tel que Petites Cités de Caractère® ?
Si l’histoire de ce label a démarrée en 1975 en Bretagne, ce n’est qu’en 2007 qu’il a été décidé de l’étendre à tout le pays. Le label « Petites Cités de Caractère® », est une marque déposée à l’INPI, et regroupait à la fin de l’an passé 231 communes.
C’est une association, Présidée par la Sénatrice Françoise Gatel, composée exclusivement d’élus de communes homologués. Organisée en réseaux régionaux dès qu’un nombre significatif de communes est labellisé, pour l’Occitanie ce n’est en 2019 que nous avons créé cette structure décentralisée qui est notre marque de fabrique et notre force. Actuellement nous comptons 16 (bientôt 19) communes homologuées en Occitanie dont 3 dans le Tarn : Ambialet, Lacaze et Lisle sur Tarn. Cette structuration à la fois nationale et régionale nous permet d’avoir des outils de communication avec une charte commune (brochure, page facebook ..), d’échanger entre nous sur nos (bonnes) pratiques, mais aussi de répondre à des AMI nationaux ou à des programmes européens (Convention Massif Central par exemple) qui nous apportent des accompagnements utiles dans notre fonctionnement.
Alain Ricard, Maire de Lacaze
La commune de Lacaze est la deuxième du département à avoir été homologuée « Petites Cités de Caractère », quelques mois après celle d’Ambialet ; toutes deux rejointes un an plus tard par Lisle-sur-Tarn.
Aujourd’hui, la marque « Petites Cités de Caractère » est arborée par plus de 230 communes dont 16 sur le territoire de la région Occitanie.
Il ne serait pas honnête d’écrire que cette “labellisation” est d’emblée un plus pour la commune concernée car les contraintes sont importantes pour la décrocher et pour la conserver mais elle est avant tout un élément fort de motivation pour l’équipe municipale et les associations communales.
Dans un premier temps, le contrat de marque « Petites Cités de Caractère » est le socle d’un plan pluriannuel d’engagements pour le développement patrimonial de la commune et permet donc de travailler à long terme sur la valorisation de nos patrimoines matériels et immatériels.
Viennent ensuite les retombées de l’effet « réseau » qui permettent à une « Petite Cité de Caractère » comme Lacaze de bénéficier d’une promotion nationale mais également de celle mise en œuvre par ses partenaires régionaux plus prestigieux que peuvent être par exemple Collioure, Lisle-sur-Tarn ou encore Séverac-le-Château, pour ne parler que de l’Occitanie. Il est en effet de plus en plus fréquent d’entendre des visiteurs nous déclarer qu’ils nous ont découvert au travers des publications du réseau ou de visites faites dans d’autres villes et villages labellisés.
Le reconnaissance “administrative” est, quant à elle, un peu plus lente et, contrairement à ce qui se passe dans de nombreux autres départements et régions, le fait d’être labellisé n’apporte pas, pour le moment, de soutien complémentaire en terme d’ingénierie ni d’aide financière.
Gageons que le développement du label dans notre région permettra de faire évoluer également cela. Dès 2023, au moins trois autres communes rejoindront les « Petites Cités de Caractère d’Occitanie » et plusieurs autres sont en cours de dépôt de leur candidature.
Maryline Lherm, Maire de Lisle-sur-Tarn
L’adhésion de Lisle-sur-Tarn au label Petites cités de caractère est le fruit d’une volonté de l’équipe municipale.
Nous avons entamé des recherches et c’est bien celui là qui correspondait le plus aux particularités de notre commune.
En effet Lisle-sur-Tarn présentait un certain nombre de critères d’admission, mais le fait d’y associer les septs engagements que comporte la charte nous a mis dans une position dynamique en matière de modernisation des services tout en portant une attention particulière sur les demandes de restauration et réhabilitation du patrimoine bâti et de mise en valeur du patrimoine matériel et immatériel.
Nous étions site classé aujourd’hui nous avons été admis au dispositif site patrimonial remarquable, cette évolution a le mérite d’accompagner plus clairement les dossiers en matière de restauration du centre ancien.
L’effet réseau est aussi un atout en matière de communication et de valorisation touristique. Le réseau est déjà bien développé en Bretagne où réside notre présidente nationale la sénatrice Françoise Gatel, mais il faut aussi souligner la dynamique initiée par notre président régional Jean Pierre Le Floch qui a densifié le réseau en Occitanie.