S’il y a bien un « marronnier » dans la vie publique, c’est celui-ci.
La Première ministre affirmait il y a peu : « Je suis convaincue que nous devons changer de modèle autour de la différenciation de la proximité ».
Le Président de la république a dans sa campagne présidentielle appelé à « ouvrir un nouveau chapitre de la décentralisation ». Je ne saurais compter le nombre de fois où une concertation a été annoncée sur ce sujet.
Toutes les fédérations nationales d’élus, de l’AMF aux départements en passant par les intercommunalités et les régions, indiquent vouloir travailler en ce sens.
À titre personnel je suis moins convaincu que cela soit la demande des élus locaux qui me paraissent plutôt être à la recherche d’une stabilisation.
Le Président du Sénat a toujours considéré, quel que soit le sujet institutionnel, qu’il valait mieux anticiper.
Gérard Larcher a donc mis en place un groupe de travail « décentralisation » auquel il a associé tous les présidents de groupe de notre Assemblée.
Son idée est de préparer des propositions du Sénat pour la fin du premier trimestre 2023 dans une posture d’anticipation plutôt que de se trouver un jour en situation de réponse ou de réaction.
Je crois cette approche plutôt pertinente.
Il vaut toujours mieux être en avance d’une réforme plutôt que de devoir ajuster les positions au dernier moment. Le fait d’anticiper me paraît également aussi de nature à construire plus aisément une position commune entre les différents groupes politiques.