Covid long : mieux prendre en charge les patients

Douleurs, fatigue chronique, perte du goût et de l’odorat, essoufflement, troubles cardiaques…. Les patients atteints de covid long sont souvent en grande souffrance et ont en errance médicale. Pour mieux les prendre en charge et accélérer la recherche sur ce phénomène encore largement incompris, le Sénat a adopté une proposition de loi visant à créer une plateforme de référencement et de prise en charge des malades chroniques de la Covid-19.

Problématique

Dès le 9 juin, dans une tribune parue dans le Journal du dimanche intitulée, les membres du collectif baptisé « Les malades de la covid‑19 au long cours » alertaient déjà les autorités sur une forme persistante de la covid‑19 et sur de multiples symptômes qui affecteraient durablement de nombreuses personnes.

Ces patients, souvent jeunes, ont été atteints par le virus, en développant bien souvent une forme dite « légère » et ils n’ont pour beaucoup, pas été hospitalisés. Néanmoins, ces patients souffrent réellement dans leurs corps et le manque de reconnaissance lié à leurs symptômes, que l’on associe bien trop souvent à des douleurs post‑traumatiques ou dépressives, provoque des répercussions sociales et professionnelles que de nombreux témoignages confirment, inlassablement depuis des mois sur les réseaux sociaux. Ils demandent à ce que la maladie de la covid‑19 persistante soit reconnue et prise en charge efficacement.

Prendre en considération les patients et accélérer la recherche

La proposition de loi tend à créer rapidement une plateforme spécifique dédiée aux malades post‑covid‑19 qui offrira une véritable prise en considération de ces patients. Elle permettra à toutes celles et à tous ceux qui le souhaitent, de se faire référencer comme souffrant ou ayant souffert de symptômes post‑covid. L’objectif étant d’accélérer la recherche sur ce phénomène.

Ces personnes devront répondre à un questionnaire médical en indiquant les périodes ou la durée de leurs symptômes et en les détaillant à l’aide de réponses médicales pré‑formatées. Toutes ces données recueillies par l’Assurance maladie permettront d’identifier ces personnes, de recueillir de précieuses informations sur les pathologies qu’auraient en commun ces malades, sur la durée de leurs symptômes, sur les traitements qui ont porté leurs fruits dans le processus de guérison. Cette étude à grande échelle ne pourra que faire avancer plus vite les recherches qui sont d’ores et déjà engagées partout dans le monde sur ce phénomène post‑viral encore trop peu connu.

Orienter le patient vers un parcours de soin adapté

Afin de faciliter la prise en charge médicale des patients qui le souhaitent, le questionnaire médical devra être en mesure de permettre l’orientation des patients vers un parcours de soin adapté :

  • soit directement auprès de leur médecin traitant à l’aide d’un protocole de prise en charge généralisé aux malades souffrant de covid‑19 persistant ;
  • soit dans une unité de soins post‑covid‑19 dans un hôpital pour les malades atteints de pathologies plus lourdes à traiter et nécessitant des analyses plus poussées.

Ces analyses et soins seront pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie et les complémentaires de santé.

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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