Comment lutter contre l’illectronisme et former les Français au numérique ?

A l’heure où la crise sanitaire nous impose de modifier nos comportements, le numérique devient une nécessité. Courses par internet, télémédecine, divertissement, démarches administratives, le numérique permet à ceux qui en maitrisent les codes de mieux traverser cette période. Or, 13 millions de Français ont peu voire pas du tout de compétence en la matière. Il est temps de penser le numérique au-delà des infrastructures. Réduire cette fracture et rapprocher le numérique du quotidien des Français, tel est l’objectif du plan de 250 millions d’euros.

On a longtemps pensé l’accès au numérique en termes d’infrastruc­tures, pensant qu’il suffisait d’apporter une connexion au plus grand nombre pour qu’on en tire tous les bénéfices. Or cette appropriation est en réalité bien plus compliquée pour un grand nombre de Français. Elle génère de nou­velles inégalités qui viennent se super­- poser à toutes celles déjà existantes.
Cette transition n’a rien d’inné et crée chez tous ceux qui en sont éloignés un sentiment de déclassement et une profonde incompréhension du monde.

Cédric O, Secrétaire d’Etat au Numérique

4 000 conseillers numériques pour former les français

250 millions d’euros sont mobilisés dans le cadre de France Relance pour développer plusieurs actions, réparties sur trois axes distincts : « plus de formateurs, dans plus de lieux, avec plus de moyens. »

4 000 conseillers numériques recrutés, formés et financés pour développer des ateliers d’initiation et de perfectionnement sur le terrain d’ici 2022.

Sans exigence de diplôme, les futurs « conseillers numériques » qui bénéficieront de 350 heures de formation seront
progressivement déployées sur le terrain (1 000 à la fin du premier semestre 2021, 2 500 à la fin de l’année et 4 000 à la fin 2022) et mis à
disposition des lieux et structures de médiation numérique existants
.

L’Etat financera à hauteur de 50 000 euros annuels les conseillers
employés dans les collectivités et de 40 000 euros ceux qui dépendent de structures privées.

A cela s’ajoute, la reconnaissance du métier de « conseiller numérique » et le financement du centre d’appel Solidarité Numérique utile pour accompagner les personnes en difficulté avec le numérique notamment en période de confinement > 01 70 772 372 et sur www.solidarite-numerique.fr

Pour devenir conseiller « Conseiller numérique » de Frances services , consultez le dossier de candidature.

Rendre les réseaux de proximité plus attractifs

À partir des solutions recensées et designées, l’État proposera ensuite le financement de la production de kits d’inclusion numérique accessibles et attractifs pour les collectivités territoriales et les réseaux locaux (associations caritatives, tiers-lieux, bibliothèques, centres sociaux, etc.).

Il est proposé de mettre en place un accompagnement spécifique pour les mairies rurales, afin de les accompagner dans la mobilisation de fonds préfectoraux (DETR, DSIL) pour l’acquisition de matériel informatique ou des stations d’accueil.

Des outils pour agir et une offre de formation pour les aidants numériques

  • La généralisation du service public numérique « Aidants Connect » pour sécuriser le fait qu’un aidant réalise une démarche administrative pour le compte d’un usager et protéger les données personnelles.
  • L’accompagnement de ces aidants professionnels vers une meilleure maitrise des outils numériques et vers un rôle plus fort pour orienter les Français vers des conseillers numériques

Consulter le dossier de presse « Numérique du quotidien : former et accompagner les français ».

Je persiste à penser que sur ce sujet qui est effectivement essentiel : comment permettre aux 20 et 25 % de français qui ne sont pas en mesure de vivre dans un monde numérique et dématérialisé et de faire face, nous devrions être plus clair sur l’interface.

Pour les uns et cet article en est le témoignage, c’est l’état qui s’en occupe à travers un plan comme celui des conseillers numériques. D’autres pensent que c’est le rôle des maisons France Services. Souvent, ce sont les mairies ou les intercommunalité qui mettent à disposition un équipement avec souvent une faculté d’aide par le secrétariat voisin. Quelquefois, c’est le monde associatif qui se mobilise sur notre sujet.

Cela fait beaucoup d’intervenants et aucun clairement identifié. Je ne cesserai de demander une clarification sur le « qui fait quoi » pour résoudre cette nouvelle fracture numérique.

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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