Des mesures expérimentales en raison de leur sensibilité
Une mission de contrôle au sein de la commission des Lois
Une application mesurée et conforme à l’esprit de la loi
- 504 périmètres de protection ont été instaurés sur l’ensemble du territoire national
- 7 lieux de culte ont fait l’objet d’une fermeture administrative
- 229 mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance ont été prononcées à l’encontre de 205 personnes présentant des signes de radicalisation
- 149 visites domiciliaires ont été autorisées par le juge des libertés et de la détention et réalisées.
– seules 5 MICAS sur 87 ont été suspendues ou annulées ;
– les 7 recours formés à l’encontre des fermetures de lieux de culte ont été rejetés.
Quatre mesures à pérenniser et à compléter
Au cours de ses travaux, la mission a constaté un consensus de l’ensemble des acteurs concernés, judiciaires comme administratifs, sur l’efficacité des quatre mesures introduites par le législateur, dans un contexte de menace terroriste durable et élevée.
Des ajustements nécessaires destinés à en garantir la pleine efficacité
La mission conclut à la nécessité d’apporter certains ajustements ou compléments afin d’assurer la pleine efficacité de l’arsenal antiterroriste.
Principales propositions :Liste des propositions_SILT
1 / Les périmètres de protection : un effort d’homogénéisation à conduire
Améliorer la sécurité juridique des arrêtés préfectoraux instaurant des périmètres de protection :
- en dressant, en complément des modèles d’actes et instructions ponctuelles déjà diffusés, un référentiel précis à destination des préfectures, précisant les situations justifiant un périmètre de protection et les éléments nécessaires à la motivation de l’arrêté ;
- en donnant des instructions claires aux préfets en vue d’une transmission sans délai des arrêtés à la direction des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’intérieur.
2 / La fermeture administrative de lieux de culte : une mesure à étendre
3 / Les visites domiciliaires et saisies administratives : une mesure efficace à ne pas fragiliser
4 / Les mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (MICAS) : un périmètre d’emploi à clarifier
Modifier dans les plus brefs délais le décret n° 2010-569 du 28 mai 2010 relatif au fichier des personnes recherchées pour y inscrire les MICAS, afin d’améliorer le contrôle par les forces de l’ordre.
Renforcer les dispositifs post-carcéraux de suivi judiciaire des condamnés terroristes, compléments nécessaires à la mise en œuvre des MICAS en :
- introduisant une nouvelle mesure judiciaire de surveillance post-sentencielle pour les individus condamnés pour des faits de terrorisme, permettant de les soumettre, à leur sortie de détention, à des mesures de contrôle et de surveillance ;
- renforçant les conditions du prononcé et le contenu de la peine de suivi socio-judiciaire à l’encontre des individus condamnés pour des infractions de nature terroriste, en en faisant une peine complémentaire obligatoire et en systématisant l’obligation de suivre des actions de prise en charge de la radicalisation.