Les cérémonies du 11 novembre 2019 ont été marquées par le centenaire du traité de Versailles, traité qui a laissé un très mauvais souvenir dans la mémoire de notre pays.
Il fut complété en 1920 par le traité de Sèvres dont les effets continuent d’une certaine manière à se faire sentir puisqu’il fut l’occasion du dépeçage de l’empire Ottoman … et de l’actuel désir du président Erdogan de « reconquérir » le rang anciennement occupé par la Sublime Porte. Le traité de Sèvres ouvrait la voie aux considérables difficultés qui ont frappé par la suite le peuple Arménien. Quant au peuple Kurde, le traité de Sèvres ne lui donna pas vraiment sa chance, la référence à un « territoire autonome des Kurdes » étant rapidement tombé dans les limbes.
Lorsque vous venez au Sénat, vous êtes plongés d’une certaine manière dans la préparation du traité de Versailles puisque la grande salle au premier étage du palais du Luxembourg donnant accès à l’hémicycle s’appelle « la salle des conférences » en mémoire du banquet qui fut donné début 1919 pour le début de la négociation en présence du président américain Wilson, de Georges Clémenceau et Raymond Poincaré pour la France et de Lloyd George pour le Royaume-Uni.
Comme chaque année j’essaye, sans être doué d’ubiquité, de participer au maximum de cérémonies en tournant dans le département.