Graulhet candidate à l’expérimentation Territoire Zéro chômeur
Graulhet a lancé sa candidature à l’expérimentation Territoire Zéro Chômeur de longue durée en deux temps, à travers une visite de la présidente de région Madame Carole Delga puis en mairie le jeudi 11 juillet.
J’ai participé à ce lancement, soutenant depuis longtemps cette démarche dont l’initiative appartient à ATD quart monde. En 2016 a été lancée sur une base législative une expérimentation sur 10 territoires volontaires.
L’idée est de rendre les indemnités de chômage « actives », c’est-à-dire de les attribuer à un employeur pour solvabiliser des activités dont le modèle économique ne serait pas acquis. Ceci concerne exclusivement des chômeurs de longue durée volontaires.
L’intuition initiale est de comparer un montant global d’indemnités de l’ordre de 18 000 € par an avec une rémunération sur la base d’un salaire minimum de l’ordre de 22 000 euros. Il s’agit alors de trouver des emplois utiles à charge pour l’employeur de générer au minimum dans un premier temps un montant de 4000 € de prestations pour apporter le financement complémentaire ,avec l’idée bien sûr que ces emplois doivent s’inscrire dans la longue durée.
La démarche est attachante, généreuse et résulte de l’idée suivant laquelle « personne n’est inemployable », « ce n’est pas le travail qui manque », « ce n’est pas l’argent qui manque », ce qui est exact au regard de nos systèmes d’indemnisation chômage.
Sur un peu plus de 800 chômeurs de longue durée sur la commune de Graulhet , un peu moins de la moitié pourrait bénéficier d’un tel programme.
Plusieurs étapes sont prévues dont une rencontre, toujours sur une base de volontariat, fin septembre afin de mobiliser les personnes privées d’emploi une par une.
Tout ceci repose sur une individualisation du traitement des demandeurs, une implication toute particulière de pôle emploi, des services sociaux du département, et des services de la mairie de Graulhet.
Claire Fita et Florence Belou qui ont présenté la candidature de Graulhet sont bien conscientes que sa réussite suppose un nouvel appel d’offres national ce qui correspond aussi aux souhaits des parlementaires partenaires de cette expérimentation.
J’ai depuis plusieurs mois accepté de participer au soutien de cette opération qui me parait pertinente , même si elle se situe sur une ligne de crête, change les habitudes et doit rester dans un premier temps dans un cadre expérimental.
Tout le travail réalisé actuellement sur Graulhet consiste à rendre crédible une candidature susceptible alors de figurer parmi les 50 territoires (chiffre actuellement communiqué), qui pourraient être retenus sous réserve qu’un texte spécifique puisse être voté en fin d’année.
La prochaine étape sur l’aspect national sera une enquête portant retour sur cette expérimentation sur les 10 territoires volontaires. Le retour d’expérience sera donc décisif.