Qu’est-ce qu’une fiche S ?

 

Qu’est-ce qu’une fiche S?

Les fiches S (pour sûreté de l’Etat) ne constituent pas un fichier mais une des 21 catégories de mesures de recherche au sein du fichier des personnes recherchées (FPR).
Le Fichier des Personnes Recherchées contient environ 642 000 fiches actives dont 30 787 « fiches S ».
11 catégories de fiches S (de S2 à S16) existent. Elles ne correspondent pas à des niveaux de dangerosité mais renvoient à des profils et des conduites à tenir.

Les fiches S peuvent concerner toute personne qui, en raison de son activité individuelle ou collective, est susceptible de porter atteinte à la sûreté de l’Etat ou à la sécurité publique par le recours ou le soutien actif apporté à la violence, ainsi que toute personne entretenant ou ayant des relations directes et non fortuites avec de telles personnes. Par exemple, la mère d’un fiché S peut elle même être fichée S. L’idée étant de suivre les contacts de la personne inscrite, de tracer une sorte d’arborescence et par croisement d’améliorer la qualité du renseignement.

La fiche S est un outil permettant de collecter et de faire remonter des informations recueillies de manière discrète lors d’un contrôle d’identité ou d’un contrôle frontalier.
Une fiche S est un moyen d’investigation et de recueil d’information à faible coût humain.
La fiche S ne constitue par un indicateur de la dangerosité d’une personne. Elle ne comprend qu’un nombre très limité d’informations, qui ne mentionnent pas les raisons précises pour lesquelles la personne fait l’objet d’une fiche.
La fiche S ne constitue pas un outil de suivi de la radicalisation. Elle permet de recueillir des informations en matière de prévention du terrorisme mais aussi de contre-ingérence, de contre-espionnage ou de prévention des extrémismes violents.
4 services peuvent inscrire des fiches S: la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le service central du renseignement territorial (SCRT), la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) et la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Plus de 70 % des fiches ont été inscrites par la DGSI.

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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