Le grand débat : renouveler ensemble les formes d’une démocratie moderne

Le grand débat : renouveler ensemble les formes d’une démocratie moderne

Si vous souhaitez organiser une étape du Grand Débat dans votre commune, je suis à votre disposition pour participer.
Les premières réunions ont été intéressantes. Elles sont certes pétries de contradictions mais n’est-ce pas le cas de l’ensemble de notre société ? Tout est reproché au Président de la République, et notamment de tout décider, et en même temps nos concitoyens attendent tout de lui … et de personne d’autre.

La dénonciation de nos défauts est aisée – notre pays y a développé une grande expertise – et les solutions sont plus difficiles à expliquer ou à construire. La démocratie directe est exigée mais une démocratie directe est une démocratie immédiate, de l’urgence et parfois de l’émotion.

Le Grand Débat a besoin de vous pour retrouver un sens collectif, un ciment qui « fasse société entre nous ». Il a aussi besoin de vous pour expliquer l’importance des structures intermédiaires, l’existence de contraintes, la nécessité du long terme dans la vie publique et pour essayer de renouveler ensemble les formes d’une démocratie moderne.

Notre vie publique ne peut pas continuer avec des opinions exprimées de manière toujours plus violente comme si l’on avait perdu , non seulement en France mais à travers le monde, le sens du compromis, des accords.

Plus largement, notre inconscient collectif mesure la perte d’influence ou de force du vote citoyen traditionnel comme des partis politiques.

Des pans entiers de notre vie quotidienne semblent échapper aux gouvernants désignés par nos votes, indépendamment de leurs qualités et de leurs faiblesses. Nous souhaitons confusément que le pouvoir politique prime à nouveau sur les puissances économiques, sur les jurisprudences de juges français et étrangers, sur les technostructures qui prospèrent sur la complexité des dossiers.

Comment redonner le primat aux citoyens sans risquer la versatilité ou les excès ? Le référendum est-il un vrai ami de la démocratie ou un faux ami ? Où est l’intérêt général ? Comment la démocratie participative doit-elle compléter la démocratie représentative sans s’y substituer ?

Ce sont certains des enjeux de ces dynamiques collectives que nous devons refaçonner et autant de réflexions à mener autour du Grand Débat.

J’espère que nous serons nombreux à y apporter nos témoignages mais aussi nos propositions. Oui, le risque de discrédit serait fort si la prise en compte par le Président de la République n’était pas, à l’issue, à la hauteur des attentes. Je suis convaincu qu’il le sait.

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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