Didier Gardinal : « Jespère que le Grand débat va amener des solutions et réconcilier les français »

Didier Gardinal :  « J’espère que le Grand débat va amener des solutions et réconcilier les français »

Fort d’un riche parcours dans le monde associatif départemental et d’une implication citoyenne en tant qu’élu local mais aussi Président de la CCI du Tarn et de Midi-Pyrénées, Didier Gardinal a été nommé référent départemental du Grand Débat national.
Doté d’une grande expérience du dialogue social, en tant que membre de la Commission Paritaire Nationale des CCI depuis 10 ans et de conseiller au Conseil Economique, Social et Environnemental, il a accepté volontiers la mission que lui a confiée le Préfet. Entretien avec le garant du bon déroulement du débat dans le Tarn.

En tant que référent départemental du Grand Débat, quel est votre mission ?

Je ne suis ni un membre du gouvernement, ni un militant ou un salarié de La République en Marche. J’ai été nommé par le préfet pour garantir le bon déroulement du débat dans le Tarn et veiller à sa neutralité.
Je m’assure donc que les réunions d’initiatives locales peuvent se tenir dans un lieu mis à disposition de préférence par une collectivité locale ou une structure associative.
Je suis à l’écoute des élus pour faciliter l’organisation matérielle des réunions et je fais le lien avec l’organisation nationale du Grand Débat si nécessaire.
Lorsque je suis sollicité, je tiens à rappeler que je ne suis pas l’organisateur de la réunion. Je viens en soutien pour faire en sorte qu’elle se déroule dans les meilleures conditions et que la parole ne soit pas accaparée par quelques personnes. Je m’assure que les thèmes priorisés soient abordés, tout en assurant une grande liberté d’expression à nos concitoyens.

La phase de consultation du grand débat s’achève le 15 mars. Que peut-on attendre, en termes de résultat, de ce grand débat ?

Au niveau national, une restitution doit avoir lieu courant avril. Pour ma part, je ferai une synthèse des débats et des cahiers de doléance au Préfet. Le Préfet a commencé à m’en envoyer, c’est très intéressant.
J’attends beaucoup à titre personnel de ce grand débat. Vu la mobilisation des citoyens, j’espère sincèrement qu’il en sortira quelque chose. La problématique du pouvoir d’achat, du débat citoyen sont des sujets centraux et sensibles. Il faudra des propositions concrètes sur ces sujets-là.
J’aurais espéré une trêve des manifestations pendant ces deux mois du Grand Débat. Je suis convaincu qu’il va amener des solutions, permettre de lentement réconcilier les français et de se remettre au travail.

Combien de réunions ont été organisées au cours du mois de janvier ?

Une vingtaine de réunions sont organisées ou programmées à ce jour dans notre département et les premières ont attiré beaucoup de monde. J’ai pu assister à six ou sept d’entre elles.
A noter : le 11 février prochain, à 9h30, la CCI de Castres organise un débat en présence de tous les acteurs économiques et les représentants des entreprises. 

Vous êtes un membre du CESE et siégez dans le groupe des Entreprises. Comment cette institution s’est-elle saisie de la problématique des Gilets Jaunes ?

Le CESE a installé une commission temporaire « Fractures et transitions : réconcilier la France ». La totalité des formations de travail du Conseil, qui regroupe des organisations représentant des millions de Françaises et Français, sont mobilisées et participent aux travaux de la Commission temporaire. J’y siège donc au titre de membre du « groupe des entreprises ».
Le CESE a une mission de trait d’union entre la société civile et les pouvoirs publics. Nous procédons à de nombreuses auditions, une plate-forme a été mise en place et pour la première fois, nous avons tiré au sort de citoyens pour participer aux travaux du Conseil.
Nous présenterons des préconisations pour répondre aux enjeux actuels en matière de fiscalité écologique et de soutien au pouvoir d’achat. Un avis sera élaboré en ce sens et présenté au vote le 12 mars 2019, afin d’apporter une réponse globale aux enjeux révélés par le mouvement des Gilets Jaunes et s’inscrire dans le débat national. 

Quel message avez-vous envie d’adresser aux Tarnais ?

Allez-vous exprimer ! Venez nombreux aux réunions publiques, alimentez les cahiers de doléances mis à votre disposition, contribuez en ligne ou appelez le numéro vert que je rappelle : 0 800 97 11 11. Une panoplie de moyens sont mis à votre disposition pour vous permettre de vous exprimer. Saisissez cette opportunité !
Aux maires, je voudrais les encourager à organiser des réunions dans leur commune ou à mettre en place des cahiers de doléances. La parole se libère, il faut la recueillir. 

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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