La commission de la culture a auditionné la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Madame Fédérique Vidal au sujet de l’évaluation de « Parcoursup », le système issu de la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants et qui a remplacé le système Admission post-bac ou APB, devenu en quelque sorte illégal en raison du tirage au sort qu’il comportait.
D’un point de vue technique, Parcoursup a pleinement fonctionné : plus de 2,4 millions de propositions ont été faites, 730 000 jeunes – et 96 % des bacheliers généraux -en ayant reçu au moins une.
En moyenne, les candidats ont reçu trois propositions, ce qui a permis à 583 000 jeunes de s’inscrire, soit 27 000 de plus qu’en 2017. Le nombre de candidats ayant accepté une proposition a également augmenté.
En cette rentrée 2018, le nombre des boursiers a augmenté de 21 % dans l’enseignement supérieur – et même de 28 % dans les classes préparatoires parisiennes -, les bacheliers professionnels de 23 % dans les filières de brevets de techniciens supérieurs (BTS) et les bacheliers technologiques de 19 % dans les filières de diplômes universitaires de technologie (DUT).
S’agissant du coût de la rentrée 2018: la cotisation annuelle de sécurité sociale étudiante de 217 euros a été supprimée, les droits d’inscription ont baissé, le prix du ticket de restauration universitaire a été gelé. Au total, la rentrée 2018 coûte 100 millions d’euros de moins aux étudiants que la précédente.
Pour l’an prochain, la Ministre a confirmé qu’il n’y aurait pas de retour à la hiérarchisation des voeux. En revanche, elle s’est engagé à améliorer le calendrier de Parcoursup, la durée de la procédure ayant entretenu un sentiment d’incertitude durant l’été. Le Ministère envisage d’afficher le rang du dernier candidat appelé l’année précédente, ce qui permettra aux étudiants sur liste d’attente d’apprécier leurs chances de rejoindre les formations sélectives, et d’améliorer les conditions d’affichage du taux de remplissage des formations, connu tardivement cette année.
Sur la question de la mobilité entre académies, la Ministre a affirmé que cette possibilité avait été garantie pour l’ensemble des formations : le nombre de lycéens ayant accepté une proposition en dehors de leur académie a augmenté de 10 %, et même de 15 % pour les bacheliers technologiques et professionnels originaires de Seine-Saint-Denis. Toutefois, elle s’est donnée pour mission prioritaire de restaurer l’égalité face à la mobilité, avec la création d’un fonds pour accompagner la mobilité étudiante, la plateforme ayant mis en lumière la puissance des déterminants sociaux et territoriaux.
Enfin, la Ministre a annoncé que la création de nouvelles formations professionnalisantes courtes d’une durée comprise entre un et trois ans était en cours.
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