Avec l’accord de la Ministre des Armées, j’ai pu rejoindre, avec mon collègue Député Philippe Folliot, le 8ème RPIMA et son chef le Colonel Debray.
Le 8ème RPIMA « arme » avec 2 compagnies, la force permanente de notre pays en Côte d’Ivoire (le 43ème BIMA d’Abidjan) et assure le soutien de l’opération Barkhane, c’est-à-dire la défense de la zone sub-sahelienne (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad …). Ce déplacement rapide (2 jours) a été très dense entre briefings, visite des infrastructures, déplacements sur sites, participation à une séance de tir ou autres parcours dans la lagune.
L’objet principal du déplacement, à nos frais, était d’exprimer notre solidarité au 8 eme RPIMA entre amitié, respect et fidélité. Pour ma part, le lien avec nos militaires a une signification tout à fait particulière par rapport à leurs missions au service de notre pays et sur le plan des valeurs. Je n’oublie jamais qu’un engagé accepte au service de nos Armées d’être un jour susceptible de faire le sacrifice de sa vie.
Le deuxième élément du déplacement consistait à mieux mesurer l’intérêt de l’implantation française sur Abidjan « à la poignée de l’éventail » de l’Afrique de l’ouest en ayant pu apprécier les aménagements en cours sur nos diverses installations.
L’autre enjeu est aussi de vérifier la situation opérationnelle avec la qualité de l’armement, la protection du combattant, le nombre de sauts réalisés annuellement…, avec aussi les faiblesses de notre Armée sous-équipée en particulier pour les véhicules (nécessaire renouvellement des très anciens VAB) ou pour le nombre d’avions de ravitaillement.
L’élément le plus saillant de notre déplacement a été de mesurer l’importance de l’élection présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire avec 3 grandes ethnies, 3 grands acteurs politiques, des alliances qui peuvent être évolutives avec au moins un des trois acteurs qui pourrait ne pas être favorable au maintien de la présence militaire française. N’oublions pas que la communauté Française de Côte d’Ivoire compte 20000 personnes.
Lors de l’entretien avec notre Ambassadeur, nous avons pu également évoquer la diplomatie économique au moment où la Chine fait un effort considérable pour asseoir son influence sur le continent africain et réalise pratiquement la moitié des investissements publics sur ce continent. La Chine ne limite pas son influence à l’aspect économique. En évoquant les questions de formation des forces armées Ivoiriennes, j’ai noté que lorsque la France forme 1 officier Ivoirien, le Maroc en forme 2 et la Chine 5 !
J’en profite pour témoigner auprès de chacun d’entre vous de la compétence, de la qualité de nos unités militaires et tout particulièrement du 8ème RPIMA de Castres.
Pour être transparent à l’égard de chacun d’entre vous, je vous communique en pièce-jointe la lettre que nous avons adressée à la Ministre des Armées à notre retour.