L’année 2017 a été difficile pour les producteurs d’ail rose de Lautrec avec une attaque de fusariose liée aux conditions de stress hydrique. J’ai eu l’occasion de vous faire part des démarches en cours pour tenter d’obtenir l’application du régime dit des calamités agricoles.
Il était intéressant de faire le point de la production à l’occasion de l’Assemblée Générale qui s’est tenue le 25 mai. L’ail rose de Lautrec compte 163 professionnels au 31 mars 2018 organisés dans un syndicat de défense du label rouge et de l’IGP Ail rose de Lautrec avec des missions classiques d’organisation (cahiers des charges, plans de contrôles..), de défense (défense et production du nom, du produit et du terroir..) et de gestion (statistiques de la filière, valorisation du produit, promotions et communication..).
Était très attendue en seconde partie de l’AG l’intervention du jeune chercheur, Monsieur Paul Chrétien , qui a commencé une thèse sur la fusariose de l’ail. Les (et non la) fusarioses sont un phénomène mondial, observé par une équipe japonaise en 1986 pour la première fois et qui a gagné l’Europe au début des années 2000 (l’Allemagne en 2002, les USA en 2003, l’Espagne en 2010…).
Ce champignon peut se déplacer tant sur terre que dans l’eau ou par l’air, avec une progression pouvant aller jusqu’à 1000 kilomètres par an. Il s’agit d’un problème global et qui concerne plusieurs espèces végétales. L’objectif du chercheur est d’isoler la partie active du champignon et d’en assurer la caractérisation afin de pouvoir mettre en place un test de détection.
Ce sont les modes opératoires permettant d’assurer la meilleure conservation qui font l’objet de toutes les attentions (froid négatif?). La fusariose aime bien les températures entre 20 et 25 °C mais ni les plus chaudes, ni les plus froides!
Une réflexion est en cours de la part des professionnels pour trouver les meilleures solutions dans un esprit de responsabilité et tous les élus, ce que nous avons pu rappeler, sont solidaires de la filière.