Je vous ai parlé à de nombreuses reprises des enjeux pour notre agriculture des Indemnités Compensatoires d’Handicap Naturels (ICHN).
Ce sujet est rentré dans sa dernière ligne droite et en l’état nous avons 77 communes tarnaises qui ne bénéficieraient pas de ce dispositif d’aide. Ceci concerne en particulier le secteur du nord Cordais, le Lautrécois et le Puylaurentais.
L’enjeu est vraiment important puisqu’il met en cause la capacité de garder de l’élevage sur ces secteurs géographiques.
Dans la négative nous verrions disparaître les élevages, modifier les paysages ( les surfaces compliquées de type travers ne seraient plus exploitées).
Bien entendu l’impact économique sur les agriculteurs serait important.
C’est dire qu’avec nos collègues et avec la profession agricole nous prenons très au sérieux ce sujet et nous faisons tout pour faire entendre notre voix, nos spécificités auprès du Ministre de l’Agriculture.
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez vous reporter à mes articles précédents, mais plus simplement vous pouvez consulter la note ci-dessous qui vous donne la synthèse de ce sujet dans sa dimension européenne et nationale.
Quel est le combat pour le Tarn ?
Je mets immédiatement à part les communes qui sont classées en zone montagne qui sont hors du débat et préservées depuis le début. Nous avons toute une partie du territoire Tarnais qui ne fait pas l’objet d’handicaps naturels au sens des 8 critères biophysiques qui ont été fixés. Tout l’objectif est de ramener les communes exclues et leurs agriculteurs dans les aides dites ZSCS au titre de la marge de manœuvre de 10 % dont bénéficie notre pays.
Pour cela, il s’agit de rentrer dans les zones « environnement paysage » en trouvant un critère qui permette de ramener nos communes. Ce critère doit pouvoir être objectif et doit pouvoir être défendu régionalement.
L’idée avait été initialement de travailler sur un critère haies qui pour diverses raisons ne fonctionne pas d’où, aujourd’hui, une argumentation tarnaise concentrée sur la création d’un critère « haies et petits parcellaires » en s’appuyant sur le fait que , dans nos systèmes de polyculture familiale , nos exploitations ont une taille moyenne du parcellaire inférieure à 4 hectares.
Pour faire bref, les communes tarnaises qui sortiraient de la carte ZSCN seraient « récupérées » grâce à la carte ZSCS sur la base du critère précité.
Je m’engage bien entendu à vous tenir informé comme nos agriculteurs de la suite des démarches réalisées.
Éléments de synthèse sur la problématique de la redéfinition du zonage