Nouvelle-Calédonie

Archipel situé dans l’Océan Pacifique Sud, découverte par le navigateur britannique James Cook en 1774,<strong> la Nouvelle-Calédonie</strong> a été peuplée dès 1100 avant JC par le peuple Kanak, descendants d’un lointain peuple de navigateurs, les Austronésiens.
C’est en 1853 que le contre-amiral Febvrier Despointes prit officiellement possession de la Nouvelle-Calédonie et de ses dépendances.
Après une période marquée par le boom du nickel et les revendications indépendantistes, les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie s’ouvrent à partir de 1988 et deux accords viennent sceller la paix les accords de Matignon (le 26 juin 1988, entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou) et l’Accord de Nouméa (signé le 5 mai 1998 et ratifié par un référendum local).
Cet accord prévoit le transfert de certaines compétences de la France vers la Nouvelle-Calédonie dans de nombreux domaines à l’exception des compétences régaliennes (défense, justice, maintien de l’ordre, monnaie, affaires étrangères), reconnait la culture Kanak, pose les bases d’une citoyenneté calédonienne et transforme le TOM en une collectivité de la République française?
C’est également cet accord qui prévoit un référendum d’autodétermination.
D’ici novembre 2018 au plus tard, la Nouvelle Calédonie devra se prononcer, par référendum, sur l’accession à la souveraineté du territoire.

Le 2 novembre dernier, le premier ministre Edouard Philippe, qui a su établir un climat de confiance avec les responsables néo-calédoniens a abouti à un accord politique, sur les conditions d’organisation de cette consultation ; L’enjeu principal portait sur l’inscription de plusieurs milliers d’électeurs potentiels, qui n’apparaissaient sur aucun registre.
L’inscription d’office sur la liste électorale générale des personnes nées et résidant de manière depuis 3 ans en Nouvelle-Calédonie qui ne sont pas encore inscrites a donc été actée.  Environ 7 000 personnes de statut civil coutumier (Kanak) et 3 900 personnes de statut civil de droit commun sont concernées.

Le «destin commun» inscrit dans le préambule de l’Accord de Nouméa se jouera d’ici l’année prochaine dans un climat de confiance et les conditions que l’Etat se doit de garantir à ses peuples, multiplies et riches et de leurs  héritages culturels européen et océaniens. 

Pour avoir échangé avec mes collègues de Nouvelle Calédonie et écouté à plusieurs reprises le Premier ministre sur ce thème, je suis frappé par la maturité de l’action menée et la volonté d’anticiper. Il semblerait qu’en réalité, depuis 15 ans, les positions électorales sont très stables avec élection par élection, 60 % de la population favorable au maintien de la République et 40 % favorable à son indépendance.
La volonté des pouvoirs publics est donc de veiller en amont, à ce que, si le résultat est bien le rejet de l’indépendance, il n’y est pas de troubles. L’enjeu est de faire en sorte que chacune des parties s’approprie ce futur vote et accepte par avance son issue.
Si tel était le cas, ce serait un grand pas tant nous avons gardé en mémoire le drame de la Grotte d’Ouvéa ou l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou.

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture