Séminaire de la presse hebdomadaire départementale à Nice

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La presse écrite est confrontée à de nombreuses questions.

D’une part sa diffusion diminue, pour 2015 une baisse de 6.5 %. Je pensais que nous irions vers un phénomène de plateau. Non seulement la baisse continue mais elle a plutôt tendance à s’accentuer.

Les sociétés de messagerie de presse et en particulier la société principale Presstalis sont en difficulté financière. Les marchés publicitaires se réduisent.
Il y a donc un vrai enjeu.

Chacun le sait : la presse est largement disponible sur les grands opérateurs internet de type google, qui aspirent l’information et la mettent à disposition gratuitement.

Chacun est convaincu que la presse doit évoluer vers un modèle numérique mais personne ne sait vraiment comment trouver un nouvel équilibre économique et notamment valoriser la diffusion numérique.

C’est tout le problème d’un nouveau modèle économique pour la presse.

Le risque est celui d’un appauvrissement de la presse écrite et avec celui-ci une perte de pluralisme.

L’enjeu pour la presse départementale est de garder ce lien de proximité avec les lecteurs couplé à la qualité éditoriale qui en fait la plus-value.

Les français plébiscitent la presse des collectivités comme étant gratuite et favorisant un sentiment d’appartenance.

Parallèlement les sites web et les réseaux sociaux prennent de plus en plus d’importance.

La presse de collectivité locale, les rédacteurs professionnels ou bénévoles des journaux municipaux travaillent de manière tout à fait autonome par rapport à la presse départementale.

Je n’ai pas connaissance d’organe de presse départementale qui soit également le rédacteur de magazine de collectivité.

Le « marché » voit apparaître de nouveaux médias. Les clubs professionnels sportifs se considèrent comme des médias et génèrent de l’information. C’est très clairement le cas pour les clubs professionnels de football ou de rugby.

L’enjeu pour la presse hebdomadaire départementale est de garder son cœur de métier de l’information locale tout en pouvant répondre à l’évolution vers le numérique, vers la mobilité.

L’évolution récente est celle de la vidéo, la presse quotidienne comme la presse hebdomadaire essayant d’enrichir son information grâce à elle.

C’est une question que l’on retrouve au plan national avec les difficultés d’Agence France-Presse, sujet que je suis particulièrement. Un des moyens pour l’AFP de tenter de résister est d’enrichir son offre sportive comme son offre vidéo.

Nous devons en même temps savoir gérer le trop plein d’informations, « l’obésité de l’information ».

Il a pu être indiqué que le 20ème siècle avait été celui des médias de masse et que le 21ème siècle serait celui des médias « de niche ».

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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