« Eau : urgence déclarée » : c’est le titre du rapport d’information présenté par mes collègues Henri Tandonnet (Lot-et-Garonne) et Jean-Jacques Lozach (Creuse), réalisé au nom de la délégation à la prospective.
Ce titre a le mérite de « poser le décor »…
La consommation annuelle d’eau à travers le monde (estimée à 4 milliards de mètres cubes chaque année, soit 127 mètres cubes par seconde) est supérieure aux capacités de renouvellement des réserves. D’autant que moins d’1% de l’eau présente sur Terre est disponible pour l’Homme et les milieux naturels.
Toutes les échelles géographiques seront, à divers degrés, concernées. En France, le risque de pénurie d’eau est avéré, particulièrement en période estivale. Pourtant, l’eau est un élément de notre souveraineté : elle contribue à notre indépendance énergétique (nucléaire), alimentaire et à notre sécurité sanitaire.
Ce rapport d’information, très complet, se veut avant tout un signal d’alarme sur la gestion de la ressource en eau à moyen terme, impactée par les conséquences du changement climatique (modification des précipitations, des températures, …) et les besoins croissants de la population.
Il dresse un état des lieux pour prendre la mesure inquiétante des changements climatiques, répertorier les différents usages de l’eau et les facteurs d’amélioration mobilisables à court terme (à l’exemple des réseaux de distribution d’eau, avec des taux moyens de fuites élevés).
Ce rapport évoque l’aspect méconnu de l’eau « invisible », ou « virtuelle » ; Il s’agit de la quantité d’eau qu’il a fallu mobiliser pour produire les biens de consommation.
Ainsi, lorsque nous importons des tomates d’Espagne ou du Maroc, c’est l’eau de pays encore plus fragilisés que le nôtre que nous achetons. En 2007, la France a été virtuellement importatrice nette d’eau à hauteur de 8,4 milliards de mètres cubes, ce qui représente près du quart du volume d’eau prélevée sur le territoire métropolitain la même année.
Consultez ici le rapport « Eau : urgence déclarée »