Le Conseil National du Cuir, par l’intermédiaire de son Président M. Frank Boehly, a organisé le 27 avril une réunion de travail avec les sénateurs intéressés. La filière cuir représente en France 8 000 entreprises, 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 70 000 emplois salariés.
À l’exception de quelques entreprises mondiales notamment dans la maroquinerie, la filière est constituée de TPE et de PME. Si la maroquinerie comprend 430 entreprises et 17 750 salariés, la partie tannerie et mégisserie s’établit à 45 entreprises pour 1 554 salariés.
La profession a évoqué comme problèmes son financement avec une taxe affectée prélevée sur les entreprises du secteur et pour l’essentiel redistribuée aux PME notamment pour le financement de la présence sur les salons internationaux. Depuis 2012 cette taxe est écrêtée ce qui revient à dire que tout ce qui dépasse le plafond rentre dans le budget de l’État. Concrètement, 2 millions d’euros prélevés sur les entreprises du cuir viennent abonder le tonneau des danaïdes des finances publiques.
La deuxième question soulevée est celle du bien-être animal et de la qualité des peaux mises à disposition de l’industrie avec par exemple la lutte contre la teigne. Cette question est plus délicate à traiter notamment dans la mesure où la période n’est pas à rajouter des normes dans le domaine de l’élevage !
J’ai interrogé la filière sur les perspectives pour les entreprises de cuir Graulhétoises. Les conseils ont porté sur d’une part l’appui à l’innovation, l’intégration dans des structures verticales avec les grands maroquiniers qui investissent dans des mégisseries ainsi que sur un rapprochement avec le pôle cuir Aveyronnais qui manifesterait pour la période récente un dynamisme.
Quelques chiffres m’ont frappé : le chiffre d’affaires mondial de la contrefaçon serait de 460 milliards de dollars, dans le domaine de la chaussure les ventes par internet représenteraient aujourd’hui 20 % du chiffre d’affaires de la filière.
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